Il ne restait qu’une lueur lorsque je pris mon sac,

les travailleurs endormis.

La route dégagée des âmes et des machines,

Me donnait un répit.

 

Une marche nocturne qui semble sans but

au détour du sentier

que l’absence des rires et des mots

pour me sentir entier

 

S’allonge la silhouette des branches dégarnies

sur les vestiges des moissons

Et la vigne noueuse étouffant le muret

d’un sanglot de saison

 

Il y a dans cette lumière rare que des arbres solitaires

Une feuille veuve s’accroche

J’en viendrais à croire que je suis des leurs

tant ils me semblent proches.

 

Mes soupirs muets accompagnent le hibou

qui bat de l’aile

Cette nuit me prépare au grand silence

d’un hiver sans elle.

 

(marcher avec Robert Frost)

passage


Marianne Fourcaudot

Née à Québec, il y a plusieurs décennies, Marianne Fourcaudot a étudié en arts, lettres et cinéma. Si vous lui demandez pourquoi, elle vous dira très sérieusement que c’est le seul domaine qui pouvait lui permettre d’être tout à la fois : cowboy, pianiste de concert, tueur en série, criminologue, camionneuse ou ornithorynque… Artiste indisciplinée, comme elle aime bien le dire, passionnée d’encre et de plumes, les médiums et moyens d’expressions vont au gré des fantaisies du moment. Toujours avec poésie et surréalisme, elle crée par besoin et quand ça lui tente. Le reste du temps, elle essaie d’avoir une vie normale. Les animaux, la nature, les saisons, la condition humaine sont parmi ses inspirations majeures.

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