Il ne restait qu’une lueur lorsque je pris mon sac,
les travailleurs endormis.
La route dégagée des âmes et des machines,
Me donnait un répit.
Une marche nocturne qui semble sans but
au détour du sentier
que l’absence des rires et des mots
pour me sentir entier
S’allonge la silhouette des branches dégarnies
sur les vestiges des moissons
Et la vigne noueuse étouffant le muret
d’un sanglot de saison
Il y a dans cette lumière rare que des arbres solitaires
Une feuille veuve s’accroche
J’en viendrais à croire que je suis des leurs
tant ils me semblent proches.
Mes soupirs muets accompagnent le hibou
qui bat de l’aile
Cette nuit me prépare au grand silence
d’un hiver sans elle.
(marcher avec Robert Frost)
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